Cette semaine, le journal Le Monde publie un article sur les coulisses de la mode. Plus précisément sur les métiers (hors ateliers) qui, chaque saison, sont la cheville ouvrière des fashion weeks à Paris et qui sont impactés par le contexte sanitaire : fleuristes, traiteurs, photographes et calligraphes, oui calligraphes ! Je suis heureuse d'avoir été contactée par Le Monde pour témoigner de la réalité de mon métier de calligraphe durant la fashion week. C'est toujours un moment généralement privilégié, que j'attends comme beaucoup avec impatience, pour des raisons autant personnelles que professionnelles.
Avant de découvrir cet article passionnant, je vous invite à en lire quelques moments choisis.
La fashion week a lieu plusieurs fois par an à Paris et représente un enjeu de visibilité pour les maisons de mode, à travers la présence de célébrités, de personnalités importantes et de la presse. C'est aussi un des temps forts de l'année pour les nombreux prestataires offrant leurs services pour ce type d'événement prestigieux. Etre calligraphe, fleuriste, photographe, etc. c'est être au coeur de l'action des fashion weeks. Cependant, "Le grand public l'ignore souvent. Mais derrière les images scintillantes avec lesquelles l'industrie cherche à éblouir se nichait tout un business qui, depuis un an, vacille." écrit Valentin Pérez, journaliste pour Le Monde, venu m'interroger afin que j'apporte mon témoignage dans son bel article sur un business en souffrance. D'ordinaire, la fashion week favorise ce temps privilégié de la relation entre les clients et la marque. Cette dernière soigne le moindre détail dans ses échanges avec ses invités. En temps normal (avant Covid), quelques jours avant les défilés, les invitations et autres supports sont calligraphiés, afin de signifier à chaque invité que l’on a pris le temps de lui écrire à la main, de manière personnalisée. Je calligraphie ainsi avec soin, très souvent à l’encre et à la plume afin de traduire le prestige de la marque qui fait appel à mes services. "Beaucoup privilégient une écriture académique comme la chancellerie ou l'anglaise" . Cependant "2020 a été une catastrophe. La pandémie a tout balayé." et comme Valentin Pérez le précise "La dernière édition entièrement "physique" de la fashion week de Paris remonte à mars 2020 (...) : désormais, les défilés sont devenus des films, les rencontres en backstage des conversations sur Zoom."
Je remercie sincèrement Valentin Pérez pour son écoute, sa gentillesse, et pour la justesse avec laquelle il a retranscrit la réalité que vivent aujourd'hui les travailleurs de l'ombre des défilés.
Retrouvez ici l'intégralité de l'article "Paris n'est plus une fête" écrit par Valentin Pérez pour l'édition papier du Monde datée du 16 mars 2021 :
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Cet article est également disponible dans sa version web (accessible en intégralité pour les abonnés du Monde)
Alexandra
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